La bonne posture… c’est la prochaine

Une certaine importance est souvent donnée à la correction de gestes, postures, et positions indolores de la vie quotidienne. Or, ces conseils ne reposent sur aucun fondement scientifique. Les messages ainsi délivrés vont même fondamentalement à l’encontre des soins qui se veulent actifs, physiques, et rassurants.
Comment pourrait-on d’un côté expliquer au patient qu’il doit s’étirer et se muscler car bouger va être bénéfique pour son dos, mais de l’autre que sa colonne lombaire doit rester alignée lorsqu’il effectue un mouvement aussi simple que de se relever de son lit ?
Interdire formellement et définitivement un mouvement ou certains types d’exercices est problématique. Si certaines contraintes méritent, en phase aigüe, d’être temporairement évitées, minorées, ou adaptées, elles doivent surtout  être ensuite réintroduites progressivement. C’est l’essence même de la rééducation, qui repose sur différents mécanismes d’adaptation du corps, aussi bien mécaniques que neurologiques.
Le fait d’adopter des techniques « ergonomiques » pour porter des charges lourdes, et même des dispositifs d’assistance, ne prévient pas les douleurs lombaires.
On comprend bien, alors que la meilleure prévention et que le meilleur traitement, c’est le mouvement quand bien même il ne serait pas complètement “juste”… Le fait de rester statique, de conserver de manière prolongée une position et d’entretenir la sédentarité est, en effet, bien plus néfaste.
La seule posture à éviter est celle que l’on adopte de manière stéréotypée lorsque l’on a mal au dos : celle légèrement courbé vers l’avant (déjettement antérieur) qui plutôt que de soulager la douleur risque de l’entretenir. Il conviendrait alors de se redresser afin de retrouver davantage d’amplitude et de renouer avec le mouvement naturel.